2009-12-01

The Wild Bunch

TSPDT Greatest Films #51 The Wild Bunch (Sam Peckinpah, 1969)



Les 25 ans de la disparition de Sam Peckinpah sera remémorée tout le mois de Décembre 2009 sur le Blogue The Agitation of the mind. Par des essais sur ses films principaux je participerai à cet hommage.


Le chef-d’œuvre de Peckinpah ; The Wild Bunch est le premier film observé ici. Sorti un an après Once Upon A Time In The West de Sergio Leone, et durant l’engouement des Westerns spaghettis. The Wild Bunch fut très mal accueilli puisque dans l’ombre des films de Leone. Peckinpah, était sur la liste noire des réalisateurs et ce fut son premier en trois ans. De plus, les studios avaient procédés à des remaniements dans le montage de Peckinpah en coupant plusieurs minutes du film qui devait faire à l’origine 145 minutes. Il fallut attendre 35 ans plus tard pour apprécier la vision du réalisateur dans sa forme intégrale. Comprenant plusieurs grandes stars de l’époque dont William Holden, Ernest Borgnine, Robert Ryan et Warren Oates. Plusieurs grands du Western comme John Wayne et John Ford critiquèrent amèrement The Wild Bunch pour sa vision révisionniste du Far West. Cependant, d’entre toutes ces raisons c’est la violence contenue dans le film qui n’en fit pas un préféré du public et des critiques. Cette violence est dénoncée par sa présentation dérangeante (un peu comme la scène d’ouverture où l’on voit des enfants regarder deux scorpions se faire dévorer par des centaines de fourmis) et par le fait qu’elle n’est pas du tout spectaculaire. Peckinpah, a intentionnellement présenté la violence de cette manière pour la rendre réaliste et pour qu’elle ne soit pas banalisée dans le récit.

Une bande de desperados décide de voler un train rempli d’armes pour les revendre à un général mexicain. Ils veulent, par le fait même, prendre cet argent et se rendre là où la loi ne pourra les punir pour leurs crimes et vivre en paix. Peckinpah nous présente ces hommes qui veulent changer et ranger leur pistolets mais qui finalement vont refuser d’évoluer dans leur époque qui elle est en train de changer.

Ce Western épique dépeint le Far West de façon violente et sans romantisme. Il brise le mythe du Western traditionnel où son héros est dépeint sans tache et faisant le bien. Le voile de mystère du Far West dont parlait John Wayne, est levé et on ressent que les protagonistes du film sont des hommes, qu’ils tuent, qu’ils boivent et qu’ils vont voir des prostituées mexicaines. Ce nihilisme apporte au film une dimension de profonde réalité hors du commun pour un Western de cette époque. Par contre, cette bande de desperados a un code d’honneur qui les unit, et ce, malgré tous les crimes qu’ils peuvent commettre. Ce sont des individus dominants qui faisaient leur propre loi dans un monde où il n’y en avait pas. Nous observons dans The Wild Bunch ce qui arrive à ces desperados quand l’Ouest change.

On ressent dans ce film une nostalgie face à la conquête de l’Ouest qui trouve une fin de par l’arrivée des fusils mitrailleuses rendant le traditionnel six coups désuet. En plus de l’apparition d’une automobile qui évoque le passage du cheval à cette dernière. Même ces bandits seront remplacés par les armées et les criminels qui gouvernent nos États.

Sur le plan visuel, The Wild Bunch est tout à fait magnifique. De belles prises de vues et des scènes filmées avec une sensibilité rarement égalée sont la force visuelle de ce film. Peckinpah prend de longues prises et laisse le temps au spectateur de bien contempler chaque image selon sa volonté. Il s’inspire largement du travail du Japonais Akira Kurosawa tant pour le positionnement de sa caméra que pour son utilisation des différents acteurs. Il laisse les personnages prendre l’ampleur qu’il leur faut tout en gardant son récit axé sur le personnage principal qui est le Far West dans ses derniers moments. La finale du film se veut une métaphore du changement dans l’approche du Western et dans le Cinéma en général. À cette époque, Easy Rider de Dennis Hopper, Midnight Cowboy de John Schlesinger et notamment le Night of the Living Dead de George A Romero allaient changer la face du Cinéma et amener la seconde « Golden Age » du Cinéma dans les années 70.


English Version



To commemorate the 25 years of the death of Sam Peckinpah, the Blog The Agitation of the Mind will present essays and articles on the films of Peckinpah. With some essays of my own I will participate to this commemoration.

Peckinpah’s masterpiece, The Wild Bunch is the first film to be analyzed here. Released a year after Sergio Leone’s Once Upon a Time in the West and during the big explosion of the spaghetti western genre, The Wild Bunch was very dissonant compared to these other Westerns. Peckinpah was black listed at the time and it was he’s first film in 3 years. Moreover, the studio cut in the editing and reduce the film that was originally destined to be a 145 minutes epic. It took 35 years for the public to finally discover Peckinpah’s version of The Wild Bunch. Even with a cast of stars like William Holden, Robert Ryan, Ernest Borgnine, and Warren Oates it wasn’t at its release a popular film. First, John Wayne and John Ford were detractors of the film for its revisionist approach to the Western genre. However the main reason it wasn’t popular was for its depicted violence. This violence is denounce and disturbing, like the opening sequence with the children who are watching two scorpions being killed and ate by many dozens of ants, and by the fact that this violence is not spectacular at all. Peckinpah intentionally depicted his violence this way to avoid it to seem common and pleasant in the story.

The film is about desperados who want to steal a load of guns from a freight train and make a big amount of cash by selling them to a Mexican general. With their gain they want to retire to Mexico and take a peaceful life. They want to change from their lives of killing and stealing but at the end they refuse.

This epic Western presents the Far West in an uncommon way and without the romantic glam that came with it. It breaks the classical themes where the hero is the good man who wants to make things right. The myth of the Far West which John Wayne wanted to keep clean is brought in a realist way with its protagonists who kill, steal and fuck with Mexican prostitutes. Meanwhile, they still have their loyalty for each other even with all the crimes they committed. They are strong individuals who made their own laws where there weren’t any. These men are confronted by their biggest enemy: the change of the West.

This is a nostalgic film with the end of the Far West; the end of its myth and of its era. The machine guns and the cars will replace the old guns and the horses of the good old Far West. Even the desperados will be replaced by the governments of our countries.

On the visual, The Wild Bunch is extremely wonderful. Inspired by Akira Kurosawa, Sam Peckinpah always put his camera at the right place and let the time and space to let the public get deeply involve into each scene. The grand finale is a metaphor on the vision and the approach the way films will be after The Wild Bunch. It changed the face of Cinema, followed by the coming of the second Golden Age of American Cinema in the 70’s.

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